Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



dimanche 1 décembre 2013

Ce n'est qu'un au revoir... (air connu)

Bon, ce n'est pas la meilleure nouvelle de l'année, nous vous imaginons d'ici tenter en vain de sécher vos larmes, de pousser des cris de désespoir en lisant les mots qui vont suivre : nous allons mettre en sommeil le blog de Noé pour une durée indéterminée.

Nous avons pris cette décision à contrecœur. Mais il faut savoir que même la tenue d'un tel blog, sans prétention autre que celle de vous faire sourire, demande énormément de temps.... et entre le travail, le quotidien et le "monstre" qui grandit et demande une présence de tous les instants,  le temps nous fait cruellement défaut.
Aussi, au lieu de vous proposer des articles rédigés à la va-vite (donc pas très bons, ce qui est inenvisageable pour les perfectionnistes que nous sommes ;-) ou des photos de qualité médiocre prises à la volée, avons-nous décidé de mettre entre parenthèses cette modeste mais très belle aventure.

Dans tous les cas, nous ne vous remercierons jamais assez pour l'intérêt que vous portez à L'Univers de Noé depuis sa création.

Nous vous embrassons bien fort !

Cécile et Olivier      

samedi 16 novembre 2013

Sacrée semaine


Ces derniers jours ont été riches en émotions fortes et contrariétés immenses pour le héros de ce blog. La rhino qui paressait depuis une quinzaine de jours dans les bronches et le pif de Noé s’est transformée en suspicion de pneumonie. Pics himalayens de fièvre, quintes de toux tempétueuses et postilloneuses ont rythmé les longues journées et nuits du week-end dernier (bien évidemment…) et du début de semaine.

Dès mardi, cap chez le toubib (sûr, Dieu a créé les RTT pour que les parents les perdent dans les cabinets médicaux). S’en sont suivies une radio des bronches (radiographie, cela s’entend, et non pas NRJ ou Skyrock, fréquences beuglantes préférées des adolescents à la voix éraillée en quête de sensations musicales fortes) et des séances de claping. Cette kinésithérapie respiratoire permet, grâce aux manipulations du kiné, à la jeune victime d’expectorer toutes les mucosités dans un geyser de morve qui… nous préférons arrêter la description brute ici, les âmes sensibles ne le supporteraient pas ! De manière plus poétique, nous dirons qu’au terme du traitement (4 à 6 séances), les bronches embouteillées comme le périphérique parisien en heure de pointe deviennent un bucolique chemin de campagne baigné d’air frais et de soleil.


Pour finir, n’oublions SURTOUT PAS de mentionner la prise d’antibiotiques. Là, les parents se permettent de pousser un gros coup de gueule (AAAAAAAHHHHHHHHHHHH !!!) non contre ce médicament, mais la manière d’administration proposée par le laboratoire qui diffuse celui-ci : fourguer une pipette remplie du breuvage gluant et un poil nauséabond au fond du gosier du jeune malade en larmes. Ceci après avoir franchi le barrage d’une mâchoire tétanisée puis d’une langue rebelle. Le tout en domptant une tête qui oscille avec violence de gauche à droite, signe d’un profond et irrémédiable désaccord. Bien sûr, ces contrariétés ne sont pas mentionnées dans le mode d’emploi…
A croire que les chercheurs qui ont mis au point ce procédé
a/ n’ont pas de gamins ;
b/ détestent les gamins ;
c/ sont animés d’un sadisme sans borne qui se traduit par un ricanement cynique secouant leurs bajoues durant les heures passées dans des laboratoires sombres et mal ventilés.
Bref, au bout de deux jours d’âpre combat, Noé a daigné avaler le médicament à la petite cuillère.

Sinon, hormis quelques coups de barre lui donnant un air de boxeur s’étant pris un A 380 dans la tronche, le pitchoun va de mieux en mieux.

mercredi 13 novembre 2013

Noé : la petite sirène


Noé n’est pas l’ange que vous pensez.
Cela n’apparaît pas sur les visuels (et nous ne savons pas mettre en ligne les vidéos prises sur appareil photo Lumix… appel à l’aide) mais il possède un organe vocal assez insupportable qui relèguerait notre Johnny national au rang d'un pauvre type souffrant d'aphonie chronique. Lorsqu’il pousse ses cris dans l’aigu +++++, son père s’arrache ses (de plus en plus rares) cheveux en refoulant des idées d’infanticide réprouvées par la morale, la justice et la famille. Par défaut, il se contente d'être temporairement mais régulièrement favorable à l’ablation des cordes vocales sur des jeunes rôtis humains de 10 kg environ qui ont tendance à la ramener un peu trop dans les situations suivantes (ci-dessous, tentative laborieuse de traduction d’un cri en mots) :
- « Le biberon est trop chaud ! »
- « Je veux toucher les livres et vous ne voulez pas ! » (dire que dans quelques années, on le tannera pour qu'il lise... mais ceci est une autre histoire...)
- « Je veux toucher les CD et vous ne voulez pas ! »
- « Je veux toucher les bibelots et vous ne voulez pas ! »
- « Je ne veux pas me coucher, il y a un super film en seconde partie de soirée ! »
- « Je veux aller au bain avec mes chaussettes ! »
- « Je veux aller au concert de Justin Biebeurk et vous ne voulez pas !!!!!! »
- « Je ne veux plus manger de patates, j'aime pas ça, j'aime que les frites !!!!!!! »
- « Je veux fouiller dans les tiroirs !!!!!!! » 
Liste non exhaustive.

La maman est plus zen, mais sûr, c'est parce que son instinct maternel lui empêche d’avoir des pensées aussi tordues...

Heureusement, Noé n’est pas toujours comme ceci...



... ou cela


Il reprend parfois une apparence faussement apaisée qui ramène un zest de paix sociale sous le toit Brunelo-Guillaumien.
Jusqu’à la prochaine crise.

dimanche 10 novembre 2013

Mon empire pour un couloir !


L’empire de Noé – traduisez : l’appartement parental – devient trop étroit pour les ambitions expansionnistes du petit conquérant.

Aussi ce dernier a-t-il décidé de prendre son destin et son trotteur en main pour aller voir si l’herbe est plus verte de l’autre côté de la porte.

Allez, c'est parti !

 
 
ça manque de verdure et de couleurs, c'est pas franchement la forêt vierge, ça a même un côté "Sahara"...
 
 
 
... mais c'est rigolo !
 

Tiens, si je m'invitais chez un voisin ?... personne. N'empêche, il a un paillasson hyper sympa !
Bon, je poursuis ma visite...
  
 
  
... et avec mon regard d'aigle, je me rends compte de toutes les malfaçons. Ci-dessus, je mets le doigt sur un trou certainement causé par une balle perdue ! (Ah ! l'imagination est une qualité irremplaçable !)
Mais le site a l'air d'être bien sécurisé : je ressortirai dès demain... même s'il pleut :-)

dimanche 3 novembre 2013

Un an déjà...

Vous me reconnaissez ? C'est moi, il y a tout juste un an et quelques heures. 
Déjà trois poils sur le caillou (depuis, cela n'a pas trop évolué) et un poing tellement serré que je m'en fais blanchir les jointures. Déjà un vrai rebelle !





Mais aujourd'hui, dimanche 3 novembre, c'est le GRAND JOUR.
Désormais, on ne parle plus de moisiversaire, mais d'anniversaire tout court.
Pu...n, un an déjà... 12 mois, ou 365 jours passés à la vitesse d'un coureur cycliste grimpant vers l'Alpe d'Huez lors du dernier tour de France.  
Que d'émotions partagées avec vous sur ce magnifique blog ! J'en aurais presque la larme à l'oeil et la goutte au nez !   

Petit retour sur une journée exceptionnelle et très familiale...

Papa, tu pourras me servir la même chose que lui ? Cela semble lui réussir. 
Ce n'est que du jus de raisins blanc  fermenté. Enfin c'est ce qu'il m'a dit, mais si on ne peut plus faire confiance aux adultes, où va-t-on, je vous le demande. 
Super, Merci ! 


Mais pourquoi on essaie de m'éloigner de ce délicieux breuvage, je ne prends même pas le volant après le repas  ?
Mamie, c'est juste là, sur la table, il y a deux bouteilles. Tu les vois toi Papy ?

Toi, t'es sympa, tu auras une double part de gâteau, en vieillissant, je suis bon prince ! Bon ce n'est pas tout mais il faut encore que j'utilise mes supers pouvoirs pour éteindre le feu qui se consume sinon on aura droit aux pimpons !



Tout le monde est là ? Personne ne bouge ! Souriez, parfait ! Vous êtes tous beaux sur la photo... moins canons que moi, mais pas mal quand même !
Papa, t'es où ? Ah oui, pardon, derrière l'objectif. 
Il faut bien qu'il y en ait un qui se sacrifie. Mon père ce héros....


Bon, c'est pas tout, mais il faut passer aux cadeaux. C'est presque Noël avant l'heure...
SUPER !!! Que des trucs qui font pleins de bruits !!!
 GEEEEEEEEEEENNNNNNIIIIIIAAAAAAAAAAAALLLLLL
Bon, les parents sont moins contents, mais c'est mon jour à moi donc j'en profite 



Pour finir, ni vu ni connu, j'ai fini les quelques bouteilles qui se trouvaient sur la table
Allez, zou au dodo
Hic !


jeudi 31 octobre 2013

Ce n'est qu'un pyjama, mais...

Sans pour autant être contre les zèbres (pour être franc, je m'en tape comme de ma première crise d'acné), le père que je suis est toujours perturbé par les habits rayés endossés par l'héritier de ses futures dettes (au même titre que ses deux frangines;-).
Prenons l'exemple du nouveau pyjama de Noé qui lui donne un look mi-bagnard, mi-écran de télévision mal réglé, source potentielle de migraines ophtalmiques et de nausées. Bon, vous me direz : rien de grave, ce n'est qu'un pyjama endossé en toute logique durant la période nocturne. Donc personne ne le verra ( sauf les millions d'internautes quotidiennement connectés sur ce fabuleux blog;-).
Mais tout de même ! Peut-être est-ce la faute à des traumatismes enfantins non résolus (Docteur Freud, au secours !), peut-être suis-je victime du syndrome de l'enfermement (s'il n'existe pas encore, eh bien, ça y est, il est inventé !), ne trouvez-vous pas qu'accoutré de la sorte, Noé revêt des faux airs d'Averell Dalton, un des malheureux protagonistes des aventures de Lucky Luke, bête comme un match de foot sans but ?
Je vous laisse juger.





lundi 28 octobre 2013

Droit devant !

Le plus court chemin est... le plus court !
Telle pourrait être la devise de Noé. Car, comme tout représentant du sexe (paraît-il) fort, il aurait tendance à faire (trop souvent)  prendre quelques instants de congés à ses neurones dès lors qu'il faut initier un effort d'analyse.
Un exemple (parmi tant d'autres) ? : Comment récupérer un jouet séparé de lui par une simple chaise ?
Deux solutions se présentent : faire le tour de la chaise ou se frayer un chemin à travers les pieds de celle-ci, avec tous les risques que cela comporte...
Eh bien, qu'a choisi Noé ? Droit devant ! Entamer un gymkhana à travers l'amoncellement de boiserie. Pour au final se retrouver bloqué comme un lapin dans un piège de braconnier. Cris à l'appui bien entendu, toute marche arrière étant inenvisageable.
Une consolation tout de même : Noé ne terminera pas en civet.
A le voir agir ainsi, quelque chose dit à ses parents que leur rejeton voudra faire du rugby...

vendredi 25 octobre 2013

Toujours beau mais...

De l'avis de tous, sans aucune fierté pour les parents (enfin, si, un peu tout de même...), Noé n'est pas un boudin qui évolue dans la catégorie Mister Cochonnou. Mais, de temps à autre, il arbore des mimiques qui lui donnent une bouille... flippante, de manière fort temporaire, heureusement. Exemples.




Pour rassurer les plus angoissés ;-) : Noé en mode normal

mercredi 23 octobre 2013

Un petit miracle

Non, vous ne rêvez pas, ceci n'est pas un photo montage  : Noé tient bien tout seul son biberon. Cela paraît normal pour vous. Mais pas forcément pour les parents. Car depuis de nombreux mois, le bonhomme maîtrise parfaitement les ficelles de la délégation. Ou comment faire le moins d'effort possible en distribuant les tâches aux proches.
Cette prise de biberon en parfaite autonomie - même surprenante pour la peluche qui en est tombée à la renverse ! mais elle s'est remis de ses émotions, rassurez-vous... -  méritait donc d'être soulignée. Prochaine étape : la préparation du bib par l'intéressé. Mais ceci est une autre histoire...

samedi 19 octobre 2013

Ce mois ci, Noé a sélectionné pour vous...

Toujours soucieux du bien-être de ses congénères, Noé a très précautionneusement sélectionné divers articles, revues, magazines ou livres qui pourront aider ses semblables à s'évader quelques instants de leur quotidien métro, boulot, dodo.

Ce mois ci, Noé vous propose :

Pour la rentrée littéraire 2013

Ni mauvaise surprise, ni fausse note avec le dernier Philippe DJIAN "Love song". Mais Noé vous suggère de vous replonger ou de découvrir l'oeuvre entière de l'auteur avec une affection particulière pour "37.2 le matin", ouvrage et film cultes du papa.



Toujours aussi plaisant mais plus sonore cette fois, "La ferme de Barbapapa". Venez découvrir les sons des animaux de la ferme en appuyant sur l'emplacement prévu (voir photo). Attention il y a un piège, le zigouigoui (terme guillaumien désignant le bouton sur lequel appuyer pour faire gueuler la bête)  n'est jamais à la même place.



Pour les longues soirées d'hiver, Noé vous propose un abonnement au "Monde". 
Appréciez cette discussion hautement philosophique entre les deux protagonistes sur des sujets  tels que "Le langage est-il un outil ?" ou "La science se limite-t-elle à constater les faits ?" mais encore "Que devons-nous à l'Etat ?" ou "Interprète-t-on à défaut de connaître ?" 
Vous pourrez comme le font nos sujets discourir autour d'un thé chaud et d'un biberon.
Les sujets sont à remettre anonymement via le blog. Une correction (pas la fessée) sera effectuée par Noé dès son entrée au Lycée.



Moins prise de tête : le supplément de la Redoute où vous trouverez, j'en suis sûre mesdames, chaussures, ceintures et autres accessoires tout aussi inutiles à votre goût.



Pour finir, Noé vous invite à vous connecter sur Arte pour ses nombreux reportages animaliers.


A très bientôt !

lundi 14 octobre 2013

L'aspirateur inspire Noé

Noé et l'aspirateur font bon... ménage. L'osmose est même exemplaire, jusqu'aux couleurs identiques qui caractérisent les deux potes (voir les photos...).
En effet, il s'est pris d'une amitié sans borne pour cet appareil barbare, fruit d'un progrès pas toujours synonyme de joie absolue, qui ferait fuir le plus censé des humains.
Après quelques semaines d'observation passées à dompter les multiples craintes nées du ronflement de cette drôle de bestiole, Noé prend les choses en main.    
Notre bon Samaritain a pourtant oublié deux petits détails qui lui semblent terriblement anodins mais qui pour nous, adultes dépouillés de toute forme d'imagination et figés dans un rationalisme monstrueux, ont leur importance.
1) ne pas oublier de mettre l'embout ;
2) brancher l'engin...
Sinon, pas de ménage digne de ce nom.
Bon, pour l'instant, les parents apprécient l'intérêt que Noé porte à son tout nouvel ami. Ils n'oublieront pas non plus de lui ressortir les photos le jour où ... il refusera de s’exécuter pour de bon, d'aspirer les troupeaux de moutons et les nappes de poussière qui envahiront sa chambre d'adolescent forcément désordonnée... mais nous avons encore le temps (quoique...)








vendredi 4 octobre 2013

Encore un moisiversaire et toujours pas de cadeau


Cela n’a échappé à personne, hier c’était mon onzième moisiversaire.
Comme tous les enfants, j’attendais sagement mon cadeau !
Hé oui, ce n’est pas un peu le principe ?
Ne voyant rien venir, je me suis donc mis à la recherche de ce précieux objet délicatement enrobé par un papier cadeau décoré de petits chiens sympathiques et entouré par un fin ruban tout frisotté.
En vain, ………..mes parents sont de purs traditionalistes (qui l'aurait cru ?) et attendent donc le vrai anniversaire qui aura lieu dans un mois.

En attendant, j’ai quand même cherché partout, photos à l’appui
Allez bises à tous 

Voyons voir ici ?


C'est peut-être ça ?


ou là ?


mercredi 25 septembre 2013

Tout ne tient qu’à un fil

Chers lecteurs, dans 90 dodos, c’est Noël.
J’imagine vos visages angoissés, une question restant désespérément vierge de toute réponse : « Que peut-on offrir à Noé ? ». Un jouet ? des fringues ? une villa avec piscine ? un TGV ?
Les quelques mots qui vont suivre vont, je n’en doute pas, vous rassureront instantanément : un fil (à rôti ; électrique, etc.), un lacet de chaussure ou même un cheveu combleront le bonhomme au-delà de toutes vos espérances.
Sceptique ? Je vous invite donc à observer Noé lorsqu’un tel objet lui tombe entre les mains. Avec une douceur exemplaire, il triture, enroule autour du doigt ce jouet improvisé, dans un silence religieux, sans afficher le moindre signe de lassitude.
Puis, brusquement, le fil est gobé par son propriétaire. Interviennent alors les parents qui récupèrent celui-ci prêt à dire salut ! à la glotte toute proche.

Si, plus tard, ce gosse n’aime pas les spaghettis, c’est à ne plus rien comprendre…

lundi 23 septembre 2013

Le ballon bleu

Petit retour sur l’été. Entre deux siestes, Noé s’est fait plein de potes durant juillet et août. Parmi eux, un ballon en plastique bleu et étoilé a eu régulièrement ses faveurs. Non content de l’avoir enduit d’ADN sirupeux (c’est plus beau que d’écrire : léché comme un sauvage), Noé a utilisé le ballon pour parfaire sa coordination gestuelle. Afin de  réaliser ces exercices, il a embauché un coach : son père. Régulièrement, au cours de ses congés, l’ancêtre s’est donc assis face au petit tas de chair doté d’une couche. Et les compères s’envoyaient et se renvoyaient le ballon durant une longue demi-heure.

Passionnant non ?

vendredi 20 septembre 2013

Jean qui danse et Noé qui dort

Je tiens dans le creux d’une main, je ressemble à un insecte désossé enrobé d’une protection en plastique avec une queue en tire-bouchon (tout simplement…) et je fredonne des airs connus : qui suis-je ? Un criquet qui a mal tourné ? un chanteur de The Voice ?
Non, je suis une toute petite boîte à musique ascendant orgue de barbarie qui distille tous les soirs dans les jeunes oreilles de Noé une douce mélodie, En Joan Petit en l’occurrence (c‘est marqué sur le boîtier. Pour les défenseurs acharnés de la langue de Molière, il s’agit de la version catalane du célèbre Jean petit qui danse… mais vu qu’il ne s’agit que de la version musicale, donc sans parole, on ne voit pas la différence entre le made in France et le Made in Catalunya…
Toujours est-il que ces quelques notes, rituellement jouées tous les soirs par les parents, au moment du coucher, possèdent des effets bénéfiques sur le dauphin (Noé 1er, roi de Port-Vendres) : arrêt momentané des grognements de colère du à un passage forcé de la position assise à celle couchée (il est temps de roupiller, aussi roitelet soit-il) ; sourire dévoilant UNE dent éclatante de blancheur ; pieds qui tapent hystériquement la cadence sur un matelas déjà fatigué (là, c’est un comportement plutôt bizarre, mais bon…).
A quoi doit-on un tel enthousiasme ? Noé serait-il un mélomane en devenir ? un indépendantiste pur et dur ? un amoureux inconditionnel de ces tubes du Top 50 médiéval ?

En attendant de percer cet insondable mystère, danse, danse Jean Petit jusqu’à ce que s’endorme Noé le grogneur !!!

mercredi 18 septembre 2013

Le cauchemar de Noé

Qui dit gros rhume dit automatiquement grosse gêne au niveau du pif. Lorsque deux cavités nasales juvéniles sont embouteillées comme le périphérique parisien un jour de grève des transports en commun, il convient pour les parents d’agir au plus vite. Car Noé ne sachant pas encore ventiler par les oreilles (sait-on jamais, un jour peut-être, au rythme où va « l’évolution »…), le moindre orifice dédié à la respiration est indispensable. Sinon, alimentation difficile et nuits entrecoupées de gémissements garanties !
Mais déboucher un petit nez gracile figé dans la morve est une opération complexe. Pas au point de faire intervenir les membres du GIGN (Groupe d’Intervention contre la Gêne Nasale), mais tout de même ! Pour arriver à leur fin, les parents ne doivent pas lésiner sur l’armement, du style artillerie lourde. Adieu les petits mouchoirs premier prix qui se déchirent au moindre geste brusque du bambin et qui peluchent outrageusement sur les doigts des ancêtres. Vive le mouche bébé par aspiration et le sacro-saint sérum physiologique.
A ce stade du raisonnement, s’il existe parmi vous, chers lecteurs, des internautes sadiques, passez votre chemin ! En effet, nous ne vous ferons pas le plaisir de vous décrire par le menu détail l’opération qui consiste à bloquer la tête de Noé entre des bras musclés (du père) pendant que des doigts d’une exceptionnelle douceur (de la mère) effectuent un lavage au sérum puis parachèvent le dégagement des voies respiratoires grâce une aspiration précise et brève par mouche bébé. Du grand art. Une coordination exemplaire. Un talent monstrueux malheureusement pas du tout apprécié par la victime (Noé). D’ailleurs, que pense ce cher bambin, le visage noyé de larmes, tout ridé et déformé par un rictus de colère homérique (Dieu qu’il fait vieux quand il chiale !) ?
Si certains parmi vous parlent couramment le bébé, ils traduiront aisément les cris distillés par la jeune pousse : « Espèce d’enfoirés ! Allez-y profitez de ma faiblesse ! On en reparlera dans quelques années ! Et toi (Noé se tourne vers le père), c’est pas comme ça que j’aurai envie de venir te voir à la maison de retraite, dans pas si longtemps que ça ! »
… mais ceci est une autre histoire.

PS : les âmes sensibles ne supporteraient pas la photo d'un Noé figé dans la colère. Nous avons donc choisi de clore ce post avec le visuel d'un gamin resplendissant. La DDASS appréciera.



lundi 16 septembre 2013

La fièvre du samedi soir


Comme tout préado de 10 mois qui se respecte, Noé cherche une issue à cet ennui fatal du samedi soir. Entre « On n’est pas couché », l’émission culte où sa mère s’endort avant l’interview du premier invité et « On est réellement couché dans son lit bien douillet », Noé cherche une troisième alternative.
Il lui aura donc fallu 10 mois avant de trouver une solution à ce cycle monotone : la bonne « fièvre du samedi soir ». Attention aux mégardes, je vous vois, vous les puristes, chantonnant « Staying alive » en sautant tout de go dans votre superbe patte d’eph’ vert pomme. Non, la fièvre de Noé s’apparente plus à du 38.9 ° Celsius qu’à un vieux 33 tours des Bee Gees : de quoi inquiéter sa mère à la vue du thermomètre digital qui n’en finit pas de grimper et affiche fièrement la température en rouge vif, comme si lire tout simplement 38.9 ne suffisait pas à faire chauffer les angoisses…
N’écoutant que son instinct primaire et son expérience passée, le père dégaine de son étui un suppositoire qui ira s’enfoncer directement dans le séant de notre chère tête blonde, tout ça sous les yeux ébahis de la mère qui conclut par un « Je le savais ».

Noé, n’ayant pas un fond méchant, terminera au fond de son lit blotti contre ses doudous. Il vivra une nuit un peu agitée, se réveillant par ci par là, mais sans jamais gémir. Au petit matin, la fièvre descendue, il se réveillera comme à l’accoutumée, sourire aux lèvres avec une variante « Morve au nez ».

vendredi 13 septembre 2013

Rien ne change !

J’ai déjà 10 mois (ça passe vite, bientôt la majorité), certaines habitudes ne changent pas, aussi sûr que deux plus deux font quatre ou que les programmes TV deviennent d'une vacuité exemplaire. Ainsi, mes heures de coucher et de lever restent quasi immuables. Pour référence, on part sur une base de 10 heures de sommeil non stop, généralement de 21 h jusqu'à 7 h 30. Je sais, ça fait rêver. Mes parents sont des chanceux qui s’ignorent et ils osent encore parfois me critiquer !!! Honte à eux !!! Donc, comme je le disais, depuis plus de 300 dodos, je plombe comme une marmotte sous anxiolytique... mais pas avant de me faire piéger au moment du coucher !!! Regardez bien cette photo. Tout d'abord, oubliez la laideur du T-shirt de mon père et son profil capillaire approximatif du à une désertification progressive de la zone haute du front (pourtant, il a beaucoup plu cette année).  Vous vous dites, une larme perlant sur votre joue bronzée : quelle tendre et exemplaire complicité entre un père et son enfant (sniff !). Moi aussi, toujours au bout de quelques mois de séjour terrestre, j'ai toujours l'extrême naïveté de croire à cette image d'Epinal. Mais que voulez-vous, si je n'avais plus d'illusions à mon âge...  Regardez ce sourire édenté d’un petit être heureux de partager un moment de franche camaraderie teinté d'un amour filial (je préfère préciser, sinon il serait capable de ne plus me filer le bib...). Notez que personne, pas même moi, ne pourrait se douter que dans la seconde qui a suivi cette prise de vue, je me suis retrouvé propulsé au fond de mon plumard, avec mes trois compagnons d'infortune. 

Voyez ce sourire qui ne quitte pas ce doux visage. Là, j'y crois toujours, résistant aux doutes qui commencent à assiéger mon âme pure.  Sachez qu’une fois la porte fermée et les lumières éteintes, je ne me prive jamais de leur faire part mon de mécontentement. N'étant ni en âge ni en état (je ne sais toujours pas marcher) de manifester, j'use des deux seules armes qui me restent : les cris et les pleurs. Enfin pas longtemps, car il ne me reste plus que 9 h 45 à dormir. Le sommeil est précieux tout de même...

mercredi 11 septembre 2013

Le roi Fainéant

L’esclavage a été aboli sous nos latitudes le 17 avril 1848 exactement.
Lorsque Noé l’apprendra, sûr, cela lui mettra un sacré coup derrière la caboche.
En effet, si cette pratique infâmante était toujours en vigueur, notre chère tête blonde (oui, les cheveux commencent à pousser… enfin) aurait certainement profité de l’aubaine sans l’ombre d’un remord.
Il aurait pris un esclave pour se mouvoir à sa place. Un autre pour lui rapprocher les jouets hors de portée de ses menottes. Un autre pour lui tenir le biberon. Un autre pour mâcher les aliments avant de les ingurgiter. Car Noé, aussi beau, intelligent et charismatique soit-il, est un sacré glandeur, de ceux qui érigent la paresse en art de vivre, qui considèrent que le moindre effort est déjà un effort superflu.
Par contre, il est deux tâches que ce petit Roi Fainéant peut assurer sans l’aide de quiconque : déchirer l’atmosphère avec un cri aigu aussi supportable que le raclement d’ongles sur la carrosserie d’une bagnole ; dormir comme une souche morte après avoir au préalable chialé pendant un petit quart d’heure, question de rappeler qu’il existe.

Maintenant, une sourde angoisse étreint son géniteur : le fils prodige marchera-t-il avant sa majorité ? ….

lundi 9 septembre 2013

Papivore

Que fait Noé pendant les interminables journées d’été gâtées par des orages rendant caduque tout espoir de mettre le bout du pif dehors : après avoir roupillé deux petites heures, avalé en apnée 180 ml de lait, Monsieur adore se caler sur son tapis d’éveil, chausser ses lunettes (là, j’exagère), prendre un journal et lire les tristes nouvelles d’un monde déserté par la légèreté, l’humour et plein d’autres ingrédients qui font, à la base, le propre de l’homme (leçon de philo à deux balles terminée).
Puis, brusquement, une lueur traverse le crâne pré-pubère de Noé. Une sacrée révélation va sensiblement perturber son emploi du temps : « Zut, crotte prout cacaboudin, je ne sais pas lire ! Que faire de cette liasse de papier même pas assez doux pour torcher mon petit séant ?» semble-t-il analyser dans un silence de cathédrale fermée un dimanche matin.
Qu’à cela ne tienne : sur cette petite planète bleue, il n’existe pas de problèmes, que des solutions, non mais !!!
Alors, si on ne peut pas dévorer un journal, autant le déchirer. En quelques secondes, Noé se métamorphose en psychopathe junior, sans le sourire en coin mais avec la bave aux lèvres.
Méthodiquement, avec un sadisme frisant la perfection, il s’attaque à une page, la transforme en un tas de confetti qui, voyons le bon côté des choses, seront très utiles lors du prochain Carnaval.
Puis la page suivante subit le même sort. Et la suivante, etc.
Le tout dans un mutisme (temporaire, malheureusement ?) qui ravit l’assemblée (les parents).
Quelque part, la culture a du bon. Ce n’est pas dit que pour son premier anniversaire, Noé devienne le plus jeune abonné du journal Le Monde

vendredi 6 septembre 2013

Flexions, extensions

Les choses deviennent sérieuses. Tel Rocky, j’enchaîne les exercices afin de muscler ma silhouette qui, pourtant, laisse déjà pantoises la plupart des dames. C’est dur, très dur. Mes muscles ne répondent pas toujours. Mon but est de me déplacer seul. Malheureusement, ne serait-ce que m’appuyer sur les bras est un acte synonyme d’efforts titanesques. C'est beaucoup trop pour un petit être sans défense ni volonté atteint d'une maladie que mes parents espèrent curable : la flemme. Alors, n’écoutant que mon courage, je répète inlassablement les mêmes exercices : flexions, extensions. Grâce au canapé qui me sert d’appui, au prix d'une concentration digne de celle des plus grands maîtres bouddhistes, j'en appelle à mon courage, ma détermination et ma volonté. Je puise dans des ressources qui m'étaient jusqu'alors inconnues.  Croyeeeeeeeeez-moi, j’y suis presque ! 
   

Bon, faut pas se leurrer, je n’y arriverai pas du premier coup. Promis, j'essaierai à nouveau, mais après ma séance de relaxation.
Signé Dalai Noé.