Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



mercredi 30 janvier 2013

Noé et ses sœurs


Noé n’est pas un fils unique. En effet, même s’il ne le sait pas encore, il possède la chance également unique de voir figurer dans son arbre généalogique paternel deux sœurs quasiment parfaites (j’ai bien écrit quasiment… pas complètement), deux frangines nées au siècle dernier, bien avant l’apparition d’Internet et la victoire de l’équipe de France de football lors de la coupe du monde 1998. L’aînée s’appelle Marie. Elle a 25 ans et habite à Pékin, en Chine. Elle y enseigne la langue de Molière à des … Chinois (quelle surprise !) et fait beaucoup de vélo, mode de déplacement numéro un sous ces latitudes. Au point que dans une paire d’années, à force de chevaucher une petite reine, elle pourra, si elle le souhaite, se lancer dans le cyclisme professionnel tellement le secteur est sinistré après les affaires de dopage.  Petite précision concernant Marie : sur sa photo, n’allez pas croire qu’elle héberge un Barbapapa dans ses cheveux (Pour les plus jeunes qui ne connaissent pas les Barbapapa, et bien … la réponse se trouve sur Google). Non, c’est juste un protège-oreilles rose qu’elle arbore fièrement dans les rues de Pékin lorsqu’elle enfourche son vélo pour pédaler par moins 10 degrés.
La cadette des sœurs se prénomme Emilie. Il y a quelques jours, elle a soufflé ses 24 bougies. Contrairement à Marie, elle a déjà connu l’immense chance de tenir Noé dans ses petits bras musclés, une paire de jours après sa naissance. En effet, elle vit à Bordeaux, ville nettement moins éloignée que Pékin. Dès l’annonce de la naissance du frangin, elle a sauté dans le premier train (elle ne fait pas de vélo), s’est introduite dans la maternité bien après les heures de visite autorisées au public, pour y découvrir un minuscule être humain coiffé d’un bonnet tombant presque jusqu’à l’arrête du nez : son troisième frérot (oui, parce que du côté de leur mère, Marie et Emilie ont deux autres frangins,  mais c’est une autre histoire qui sera certainement développée plus tard sinon, à moins de se gaver de Doliprane®, l’internaute va prendre un mal de tronche incroyable en lisant ce post). Elle est étudiante et pas pour rire (niveau bac + plein d’années) ! Donc le père ne sera pas mécontent si dans quelques temps, Noé daigne suivre la voie empruntée par Marie ou Emilie. Une voie synonyme d’accomplissement.
Enfin, sait-on jamais : à l’orée de son adolescence, si Noé est vraiment insupportable (envisageons toutes les hypothèses), quel soulagement pour ses parents de savoir qu’une de ses deux sœurs – même si elles ne le savent pas encore, ceci est un message subliminal ;-) – se feront une joie d’accueillir dans leurs murs le rebelle, respectivement à 9500 km ou 480 km de Port-Vendres. C’est ce qui s’appelle mettre de la distance entre soi et ses problèmes.

Star Story

Imaginez un artiste du style Johnny et, pour les plus jeunes, Psy ou Justin « Biebeurk », en tournée triomphale dans toutes les salles de France.  Imaginez les vigiles peinant à contenir la foule en délire derrière les barrières de sécurité, les femmes qui s’évanouissent, les fans prêts à se damner pour décrocher un autographe ou se faire photographier à côté de leur Dieu vivant.  Et bien, l’effet Noé, c’est (presque) ça.  Dès qu’il se déplace en guest star dans les foyers de la famille et qu’il sort de la Toyota Yaris (pour la Rolls, attendre un peu) de ses parents, la gloire, la vraie, l’attend. Certes, pas encore de service d'ordre dans les parages, ni de Nikos Aliagas, l’ami de toutes les vedettes ou de ceux et celles qui pensent l’être. La veste en cuir est remplacée par un babygros en coton ; la foule se limite aux grands-parents, tatas, cousines qui s’agglutinent autour du transat où l’enfant roi délivre ses babillages. Mais l’hystérie toute contenue n’en est pas moins réelle. Chacun veut prendre Noé dans les bras, lui donner le biberon.  Les flashes des téléphones portables crépitent, les mamies défaillent dès que le Jésus du XXIe siècle leur décoche un sourire de latin lover ; les papis rigolent fièrement lorsque le petit mâle conclut sa prise de biberon avec un rototo viril. Seul moment où la foule se disperse temporairement, laissant aux parents (Tiens, on se rappelle d’eux brusquement :-) reprendre la situation en main : changer la couche. Instant pas très glamour il est vrai…






dimanche 27 janvier 2013

L’art de la balade selon Noé

Noé vit à Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales. Ce petit port (comme son nom l’indique…) est niché entre mer Méditerranée et premiers contreforts des Pyrénées, à quelques kilomètres de la frontière espagnole.
Comme ailleurs, tout n’est pas parfait dans cette ville de près de 5000 habitants. Mais celle-ci possède une réelle beauté magnétique, des charmes indéniables : le calme qui y règne est une bénédiction pour qui préfère le cri des mouettes à celui des automobilistes perdant patience dans les embouteillages lors des heures de pointe ; l’explosion de couleurs couvrant une large palette, du bleu électrique de la mer au vert soutenu des sommets environnants, viendrait à bout des réticences de n’importe quel citadin pur et dur, shooté au béton, au bitume, aux rues piétonnes gorgées de commerces.

Donc Noé, quelque part, est un privilégié : mieux vaut grandir sur ce petit bout de côte catalane qu’aux abords d’un périphérique ceinturant une grande agglomération, non ?
Parfois, le petit homme pique sa crise. Car du haut de ses même pas trois mois, il aime l’action, le mouvement ! Rester confiné toute une journée dans un appartement sans mettre le bout du museau à l’extérieur peut même entraîner chez lui un comportement débridé vite crispant pour l’entourage.
Dans une telle situation, deux solutions se présentent pour ses géniteurs souhaitant calmer dans les meilleurs délais leur petit et bruyant morceau de viande.
Solution numéro 1 : filer un grand coup de massue sur la fontanelle. Mais le geste sera peu apprécié, tant par le gosse que par la Justice.
Solution numéro deux, beaucoup moins violente et risquée : balancer avec amour mais fermeté dans sa poussette le terroriste vocal après l’avoir emmailloté dans trois couches de veste et de couvertures, un bonnet qu’il ne supporte pas et une écharpe qui, peut-être, lui gratte le cou de manière insupportable mais c’est pas grave. Abandonner précipitamment le doux cocon familial chauffé à 23° et débouler dans le parking de la résidence, véritable congélateur à ciel ouvert. Puis débuter un centième tour de ville en faisant avancer la poussette à un bon rythme le long du port, sur les quais du centre ville : l’occasion de passer devant des bateaux que l’on ne pourra jamais offrir à Noé pour son anniversaire ; de sentir le vent (p….n de tramontane !) qui égratigne nos joues réfrigérées.
 De temps à autre, on s’éloigne des axes les plus fréquentés, direction la rue dite du Soleil, caractérisée par ses façades multicolores et sa vue imprenable sur le port. A son extrémité, une Vierge veille imperturbablement sur l’entrée du port (vue magnifique sur la Jetée), sans jamais attraper de crampes et, petit exploit, sans jamais s’enrhumer malgré le vent (toujours lui !) qui la fouette sadiquement durant une bonne partie de l’année.
Mais Noé se fout complètement de cette profusion de charmes.
Dans le meilleur des cas, il fixe le chauffeur de son petit bolide, le visage parfaitement détendu. La béatitude incarnée ! Mais la plupart du temps, il pionce dans son cocon de textile et de laine.
Des sourires (ou des réflexes faciaux faisant fortement penser à des sourires) éclairent aussi régulièrement que fugacement son jeune visage. A quoi pense-t-il ? A un bib rempli jusqu’à la gueule d’un lait millésimé ? A une vie passée sans avoir besoin de bosser ? A la dernière victoire de l’USAP  ? A Nicole Kidman ?
Pour la réponse, repasser un peu plus tard, dans une autre vie.
Dans cette attente, les parents, congelés au pied de la Vierge, sont en train d’attraper une crève d’anthologie.

mardi 22 janvier 2013

Les gentilles peluches


Tous les doudous et peluches de Noé – une bonne quinzaine – dominent sagement la chambre à coucher du haut de l’armoire où ils ont pris position. Une vraie arche ! Parmi les élus, un bourriquet, un lapin, un hippopotame et, classiques parmi les classiques, des ours.
Un point commun caractérise tous ces animaux pour de faux : Ils sourient comme des bienheureux, parfaitement insensibles aux effets de la crise économique actuelle. Grâce à l’agilité de leurs petits doigts, des enfants asiatiques, (la plupart de ces jouets, comme bien d’autres produits vendus sous nos latitudes, sont Made in China) ont fait naître sur ces visages de tissu des rictus rassurants pour nos chères têtes blondes (ou brunes ou rousses).
Mais s’ils étaient pourvus d’une conscience et si surtout, ils savaient quel traitement de faveur Noé leur réserve dans quelques mois, ces innocents jouets garderaient-ils ce sourire béat et ce flegme exemplaire ? Car n’en doutons pas, une fois qu’il sera maître de ses mouvements, leur jeune propriétaire se fera un plaisir de les prendre par les oreilles, les fracasser contre le mur de la chambre ou les envoyer valdinguer à l’autre bout de l’appartement.
L’amour vache en quelque sorte.

Des bienfaits de se moquer de bébé


Chers parents, un bon conseil : Lorsque le besoin devient irrépressible, n’hésitez surtout pas à vous moquer – gentiment mais fermement – de votre petit(e) prince(esse). Peu importe si l’entourage voit ceci du mauvais œil (ou plutôt l’entend de la mauvaise oreille…). Ne cédez pas à la bonne conscience ambiante, au « C’est pas bien ce que vous dites ! » de rigueur. Persévérez sur cette voie salutaire !
En effet, plaisanter sur sa descendance encore fragile possède des vertus thérapeutiques indéniables : lutte contre le stress découlant de nuits hachées comme un mauvais steak ; décontraction de muscles faciaux légèrement irrités par un biberon à moitié ingurgité, etc. etc.
Alors, MOQUEZ-VOUS DE BEBE ! :
- De son cri semblable au grincement d’une vielle porte vermoulue ;
- de son look ours blanc perdu loin de sa banquise natale (voir visuel) ou, selon les jours, de son babygros trop grand le faisant ressembler, en encore plus moche, à un des sept nains de Blanche-Neige ;
- de son regard vide et figé par la surprise après un rototo cataclysmique ;
- de son hoquet récurrent qui finit par l’excéder de manière ridicule ;
- du dodelinement incertain de sa tête comme posée en équilibre sur des épaules trop étroites, trop lourde pour ses cervicales paresseuses.
Pour faire tomber vos derniers remparts de culpabilité, projetez-vous dans quelques années - c’est-à-dire demain - lorsque votre petit bout de quatre kilos aura multiplié par quinze ce poids plume. Votre prince(sse) sera-t-il(elle) bienveillant(e) avec vous lorsque, à l’automne de votre vie, il vous fera remarquer avec une certaine délectation les outrages du temps sur votre physique de rêve : les cheveux qui blanchissent ou se raréfient, la silhouettes érodée par l’âge, les rides qui ravinent votre visage, l’embonpoint naissant sous le pull forcément pas à la mode.
Et puis zut ! Qui aime bien châtie bien. Alors, qui aime beaucoup…

lundi 21 janvier 2013

Le gaspillage... Quel gaspillage ?


Noé a-t-il compris que la crise économique menaçait de traverser les Pyrénées avoisinantes et de gronder aux portes du foyer familial ? Qu’il n’est pas né chez les gagnants du jackpot d’une quelconque loterie ? Que la bouffe reste, même dans une société de consommation, une denrée précieuse, peu anodine ?
Nul ne le saura jamais. Toujours est-il qu’il n’est pas un grand gaspilleur de lait. La plupart du temps, un bib commencé est un bib (quasiment) achevé. Et dans sa quête du précieux breuvage, il ne fait pas semblant ! Il avale, goulument ou à son rythme, mais il avale tout ! Et garde tout, sans régurgitation excessive qui condamnerait inexorablement le malheureux bavoir aux oubliettes de la corbeille à linge sale.
L’estomac de ce véritable Harpagon de la tétine est plein comme un bas de laine regorgeant d’écus.
Résultat de cette rétention alimentaire quasi parfaite : Noé grossit. Sans pour autant devenir obèse, il relègue son statut de nouveau-né Taille XS accusant 2,5 kg sur la balance à un souvenir déjà lointain. La crevette est devenue gambas. En attendant d’être promue langouste. Noé vivant dans un port, ce serait une promotion somme toute logique…

Une journée entre mecs

Une longue journée 100% mecs se profile. En effet, Maman est partie en ville dépenser l’argent du foyer ;-), laissant ses deux amoureux, surtout le plus âgé, en proie aux affres du quotidien : biberon à donner, bain à faire prendre, linge à ranger.
Pour l’heure, pas de bière partagée entre mâles affalés sur le canapé, en train de mater un match de foot ou de rugby. Mais, je le sens, une amitié virile est d’ores et déjà en train de naître : dès que je le prends sur mes genoux après une sieste méritée et un bib méticuleusement ingurgité, le bonhomme rassasié se fige, le temps s’arrête : Noé me fixe amoureusement (ou regarde dans ma direction), sans ciller. Et dégaze ses intestins avec un large sourire.
Poétique non ?



Les révolutions de Noé

Instinctivement, Noé a très vite pigé que, dans ce monde dénué de scrupules, le plus sûr moyen d’obtenir quelque chose est d’ouvrir sa gueule à tout va, même quand l’interlocuteur et le moment ne sont pas judicieusement choisis.
Seulement, pour obtenir gain de cause, encore faut-il savoir ce que l’on désire ardemment. Ce qui n’est pas toujours le cas de Noé, ce revendicateur pré-pubère qui, dix-sept ans et neuf mois environ avant sa majorité légale, souhaite déjà s’émanciper en abusant de l’exhortation crispante, mais en se perdant avec une régularité métronomique dans les méandres de ses multiples motifs de colères et révoltes : J’ai faim sans avoir faim ; J’ai sommeil mais je ne veux pas me coucher ; Je ne veux pas quitter les bras ; Je veux quitter les bras ; Je veux que la poussette bouge ; La poussette bouge trop. Liste non exhaustive.
Alors, à défaut de pouvoir le laisser déserter le cocon familial où gîte et couvert sont gracieusement offerts, je l’exile au fond de son lit où seule, témoin silencieuse et sourde (détail très important), la peluche de Barbapapa assiste à ce mini-mai 68, voué comme son modèle à échouer lamentablement. Non, le prolétariat (Noé) n’écrasera pas le patronat (papa et maman) qui aura le dernier mot dans cette lutte des classes quotidienne. Du moins pas pour l'instant.

jeudi 17 janvier 2013

Silence…

La paix mondiale est instaurée dans l’appartement. Epuisés, les deux parents sont silencieusement affalés dans le canapé du salon. Sans mot dire, ils savourent pleinement les bruits du quotidien : le frigo qui ronronne, le chauffage qui s’enclenche dans un doux chuintement, le ventre du père qui gargouille (il est 20 h 30 et le diner n’est juste qu’un vague projet), le soupir soulagé de la mère.
Face à eux, sur la table du salon, le biberon, jadis rempli de Lémiel®, gît, entièrement vide. Une goutte du précieux breuvage perle encore sur le bout de la tétine.
Dans la chambre mitoyenne, un faible ronflement indique que Noé pionce comme une brute, le ventre plein, la tête nettoyée de toute envie d’ordre alimentaire. Le tsunami de décibels postnatal a cédé face aux coups de boutoir du sommeil.
Mais la victoire sera brève ! Le prochain bib est programmé pour 23 h 30, dans trois ridicules heures. Malheureusement, Noé, ne sachant toujours pas lire une pendule (ça tombe bien, il n’y en a pas une seule accrochée sur les murs de sa chambre), peut déclencher à tout moment les hostilités et s’extirper sans ménagement de son sommeil salvateur (pour ses géniteurs. Lui s’en fiche, il dort quand bon lui semble), au détour d’un mauvais rêve ou d’une subite et inconsciente envie de gonfler ses ascendants directs.
Tant pis pour la soirée télé. La naissance d’un gamin devrait entraîner automatiquement pour les jeunes parents un dégrèvement de la redevance audiovisuelle pour une période indéterminée…

Le cri qui grince

Noé est un sacré veinard. Non pas parce qu’il a des parents formidables, mais parce qu’il possède un talent précoce, un véritable don. Celui-ci pourrait même l’amener à débuter prochainement une carrière internationale dans le domaine du bruitage, notamment pour le compte des réalisateurs de films d’horreur ou au suspens insoutenable : Il imite à merveille la porte qui grince (quasi-incontournable dans ces productions cinématographiques produites à foison), avec une maîtrise inégalée de toutes les nuances de couinement.
- La porte qui grince doucement lorsqu’il se réveille bien disposé ;
- la porte qui grince violemment en menaçant de s’arracher de ses gonds dans des situations bien particulières : sieste interrompue (à éviter) ; approche de la prise du biberon, à H-2 minutes de l’instant T (se dépêcher); extirpation forcée d’un bain à température idéale (36 ou 37°C.) dans lequel « Môssieur Noé » se prélasse béatement depuis un bon quart d’heure (le sécher rapidement en essayant – généralement en vain - de faire diversion).
On se prend alors à rêver avec un certain empressement de l’instant toujours trop lointain : celui où la porte se fermera à double tour sous la pression du sommeil.

Si vous avez manqué le premier épisode…

Donc Noé est sorti du bunker maternel le samedi 3 novembre 2012. Cette délicate mission a été réalisée en collaboration avec un duo de jeunes aides-soignantes surbookées mais toujours souriantes et disponibles. Le nouveau locataire terrien a déplié ses poumons en gesticulant ses cure-dents… pardon, ses guibolles, à 23 h 10, au tout début de la diffusion sur France 2 de l’émission « On n’est pas couché » (nous non plus d’ailleurs), vingt-trois jours avant la date prévue. Ses parents l’affirment en toute objectivité : Sa beauté et ses mensurations idéales ont laissé rêveur le personnel médical : visage lisse comme une pomme golden fraîchement cueillie de l’arbre, poids de 2,510 kg exactement pour une taille de 48,50 cm non moins exactement. Pour l’heure, un tel gabarit ne laisse pas envisager pour ce tube digestif doté de puissantes cordes vocales une carrière de pilier dans la mêlée de l’USAP. Tout au plus, à ce stade de l’histoire, Noé est-il un poil plus lourd et volumineux, mais moins ovale, qu’un ballon de rugby. C’est mieux que rien.
Les géniteurs sont légitimement fiers de cet événement qui va bouleverser leur vie (essentiellement leurs nuits). Après un douloureux travail préparatoire de presque quarante-huit heures (Dieu que c’est super d’être un homme !), la mère n’est pas mécontente d’avoir expulsé le pépin qu’elle avait en travers du ventre depuis plus de huit mois. Le père se porte bien également. Il ne s’est pas évanoui pendant l’accouchement et n’a absolument pas souffert.

Pour la suite de la saga de Noé, rendez-vous au fil du blog...