Chers parents, un bon conseil : Lorsque le besoin devient irrépressible, n’hésitez surtout pas à vous moquer – gentiment mais fermement – de votre petit(e) prince(esse). Peu importe si l’entourage voit ceci du mauvais œil (ou plutôt l’entend de la mauvaise oreille…). Ne cédez pas à la bonne conscience ambiante, au « C’est pas bien ce que vous dites ! » de rigueur. Persévérez sur cette voie salutaire !
En effet, plaisanter sur sa descendance encore fragile possède des vertus thérapeutiques indéniables : lutte contre le stress découlant de nuits hachées comme un mauvais steak ; décontraction de muscles faciaux légèrement irrités par un biberon à moitié ingurgité, etc. etc.
Alors, MOQUEZ-VOUS DE BEBE ! :
- De son cri semblable au grincement d’une vielle porte vermoulue ;
- de son look ours blanc perdu loin de sa banquise natale (voir visuel) ou, selon les jours, de son babygros trop grand le faisant ressembler, en encore plus moche, à un des sept nains de Blanche-Neige ;
- de son regard vide et figé par la surprise après un rototo cataclysmique ;
- de son hoquet récurrent qui finit par l’excéder de manière ridicule ;
- du dodelinement incertain de sa tête comme posée en équilibre sur des épaules trop étroites, trop lourde pour ses cervicales paresseuses.
Pour faire tomber vos derniers remparts de culpabilité, projetez-vous dans quelques années - c’est-à-dire demain - lorsque votre petit bout de quatre kilos aura multiplié par quinze ce poids plume. Votre prince(sse) sera-t-il(elle) bienveillant(e) avec vous lorsque, à l’automne de votre vie, il vous fera remarquer avec une certaine délectation les outrages du temps sur votre physique de rêve : les cheveux qui blanchissent ou se raréfient, la silhouettes érodée par l’âge, les rides qui ravinent votre visage, l’embonpoint naissant sous le pull forcément pas à la mode.
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