Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



mercredi 27 février 2013

Cool la cousine !


Noé est le plus jeune représentant des familles de ses géniteurs. Il trône au sommet d’un arbre généalogique peuplé d’adultes bien trop grands et sérieux pour devenir ses potes. Personne de son âge avec qui partager son univers enfantin, ses jouets, ses colères… Dur ! Certes, en adoration complète devant le petit prince, les vieux croulants (traduction : les plus de 20 ans) lui consacreront parfois une once de leur si précieux temps. Ils lui raconteront une histoire, lui construiront un château en lego, lui dessineront maladroitement sur une feuille de papier déjà couverte de gribouillis des chevaux tellement moches et efflanqués que même une barquette de lasagnes n’en voudrait pas. Mais la gaga attitude a ses limites. Au bout de quelques minutes – ou heures pour les plus endurants –, avec un sourire poli, le CDD (compagnon à durée déterminée) lui annoncera d’une manière doucereuse et hypocrite : « Allez Noé, on a bien joué hein ? Maintenant, tu devrais aller dans ta chambre ! Et puis je dois préparer le repas et passer un coup d’aspirateur » (oui, la vie d’adulte est pas-sion-nante !). Alors le bonhomme, tête basse et moue boudeuse, s’engagera dans le couloir menant à sa chambre et à une parfaite solitude.
Tout au plus pourra-t-il amadouer Camille, sa plus jeune cousine, 15 printemps au compteur, charmante jeune fille en pleine force de l’adolescence (comprenez : âge bête). En lui décochant un sourire de crooner à dent de lait, en lui susurrant quelques mots langoureux dans le creux de l’oreille (« Allez Camille ! viens zouer zavec moi et les pelusses » – ce n’est pas exclu que Noé zozote), peut-être cèdera-t-elle à cette cataclysmique opération de charme, peut-être posera-t-elle son I phone dixième génération sur la table basse, peut-être lâchera-t-elle sa lecture d’un article sur un acteur dont elle est secrètement folle (je ne citerai pas son nom, je dirai juste qu’il a joué dans un film relatant l’histoire d’un grand paquebot qui coule). Elle accordera alors au prince ivre de joie quelques minutes mais pas plus (c’est bientôt l’heure de l’émission télévisée « Potins de stars » ou « Talent d’endive » je ne sais plus trop le titre exact), pour jouer avec les fameuses « pelusses », lui fredonner une comptine (aïe aïe !) ou tout simplement lui offrir ses bras pour un méga-câlin. Parce qu’elle a beau être ado, elle n’en reste pas moins sympa.

lundi 25 février 2013

On ne nous dit pas tout ! (suite et fin)

 Donc… et ce n’est pas fini !
Car dans les pubs, personne ne nous explique que lorsqu’il se tortille comme un ver en gémissant, c’est parce que le bébé souffre certainement d’un rot coincé dans l’œsophage. Alors vient la séance d’évacuation de cette gêne, à coup de petites tapes dans le dos ou sur la couche, Noé parfaitement calé dans le creux de l’épaule de la mère ou allongé sur le ventre pour faire évacuer cette gêne. Après de nombreuses minutes d’acrobaties, le rototo surgit enfin, fissurant au passage votre pauvre tympan.
Mais ce n’est toujours pas fini. Car il faut changer la couche et son éventuel contenu nauséabond. La mère sera-t-elle la grande gagnante de ce jackpot dont le tirage à lieu quotidiennement ? Ou bien le père, au terme du prochain biberon ? Mais lorsque la première hypothèse se confirme, que Noé offre son cadeau quotidien avec une innocence confondante, il vous arrive régulièrement d’avoir la surprise que ce qui prend parfois la forme d’une déjection de dinosaure soit bien tartinée sur la couche, mais surtout sur les fesses (pour cause de tapotage du derrière dans le but d’évacuer le fameux rototo). Mais tout n’est pas si noir (et malodorant), la séance de bib-couche se termine généralement par le rituel sourire de Noé, faisant oublier que le cirque a parfois duré plus d’une heure. Soit nettement plus longtemps que les pubs sur le lait…

vendredi 22 février 2013

On ne nous dit pas tout ! (première partie)

 Nous avons tous en tête les images des publicités sur le lait maternel, mettant en scène une mère sereine, torse nu, donnant, peau à peau et les yeux dans les yeux, un biberon à un enfant tout aussi calme et apaisé.
MENSONGE !
Déjà, amusez-vous à donner au cœur de l’hiver, quatre fois par jour (et nuit) le bib à moitié nu, la mise en plis parfaite, le maquillage discret. Dans la réalité vraie, vous portez généralement un gros pull, de ceux qu’on aime pour traîner chez soi. Sinon, à moins de surchauffer votre demeure, vous finirez à coup sûr avec une bonne pneumonie au bout de 48 heures de ce régime.
Toujours dans la réalité vraie, l’image quasi hagiographique de la Madonne avec Petit Jesus lové dans les bras en prend un sacré coup.
Pourtant, tout repas débute comme dans un rêve ou un film à l’eau de rose. Noé sirote son biberon tel un bon vin (de préférence un Château Margaux 2007, 1er grand cru classé. Tant qu’à y être, on se lâche), cool, à son rythme. Mais l’état de grâce ne dure pas. Au bout d’une dizaine de minutes vient le moment de jouer. Le petit bonhomme se met à butiner la tétine avec l’énergie d’une abeille asthmatique, sans avaler le plus petit millilitre de lait. Le tout en entamant une gigue dans les bras de la mère (encore) patiente. Il fait également l’essuie-glace avec sa tête (on confirme : Noé est devenu très tonique au niveau du cou) pour mieux capter la lueur du luminaire proche ou les sons crachouillés par le lecteur CD.
Vous voyez, on vous l’avait bien dit : on ne nous dit pas tout ! … Et ce n’est pas fini !
La suite très prochainement…

mercredi 20 février 2013

L’univers musical de Noé

 A l’âge de Noé (trois petits mois), les activités sont bien réduites et répétitives : dormir ; manger ; « rotototer » ; faire ses besoins et/ou ses caprices ; glander dans le transat ou les bras des parents en attendant que le temps passe jusqu’au biberon suivant.
Afin d’égayer ce quotidien insipide, Noé a droit régulièrement à une ambiance musicale.
Au répertoire (liste non exhaustive) :
- Bob Marley and the Wailers, essentiellement les albums Uprising et Exodus (des classiques en matière de reggae. L’occasion de rappeler qu’avec sa tignasse de poussin, les dreadlocks, pour Noé, ce n’est pas pour demain).
- Buddha-bar IX : musique bobo zen et planante ;
- Renaud (in-con-tour-nable) ;
- Charles Trénet (vous l’aurez remarqué, les parents DJ ne sont pas branchés nouveautés mais ils assument) ;
- Simon et Garfunkel, notamment The sound of silence (à l'écoute de cette cultissime chanson, Noé plonge quasi-systématiquement dans les abysses silencieux du sommeil).   
- Tchaikovsky et son Concerto pour violon (plutôt pour le père. Ce morceau le calme lorsqu’il donne le biberon à un Noé en transe).
En écrivant ces mots, un doute surgit : la plupart de ces artistes ne boivent pas que du lait ou ne fument pas que des cigarettes. Influence pas très exemplaire pour Noé. A surveiller…
Et les comptines dans tout ceci ?
Rassurez-vous, elles ne sont pas oubliées !
De temps à autre, les mélodies rythmées – parfois stressantes – de Henri Dès, le Justin Bieber des 0-6 ans (la mèche en moins, le talent en plus) viennent régulièrement titiller les jeunes oreilles de Noé. Idem pour Luce et son agréable Fabrique à comptines. Et un best-of offert par une des tatas de Nono (oui, Noé risque d’être un des seuls gamins à être affublé d’un diminutif plus long que son prénom…).
Cependant, permettez au père de lever le voile sur les mensonges proférés par ces comptines. Il ne prendra qu’un exemple : Fais dodo, Colas mon p’tit frère
A un moment, il est dit :
« Maman est en haut,
Qui fait des gâteaux,
Papa est en bas,
Qui fait du nougat. »
Ce qui est, bien sûr totalement faux, d’autant plus que la famille de Noé habite dans un appartement, sur un seul niveau, et que les parents ne sont pas de fins cordons bleus...
De plus, manger du chocolat et du nougat, ce n’est pas très bon pour la santé…
Alors, entre des comptines qui poussent à la malbouffe et des chansons d’artistes à l’hygiène de vie douteuse, comment va évoluer Noé ? ;-)

lundi 18 février 2013

Une rhino + deux vaccins = trois raisons d’être grincheux (suite et fin)

 Donc, « Mais le lendemain, ma mère a pris sa revanche. Celle-là, je ne l’avais pas vu arriver ! …
Dans le courant de l’après-midi (je ne sais pas l’heure exacte, vu que je n’ai toujours pas de montre) alors que, bon prince, je m’étais décidé à être plus calme, elle me sort. Mais pour aller où ??? ? Mais oui ! ma visite mensuelle chez le médecin. Une fois sur place, je sors au toubib le grand jeu : je lui dégaine mes plus beaux sourires, lui montre comment je suis tonique, attentif et curieux. Tout le monde à l’air ravi, on me mesure (58 cm soit 10 de plus qu’à ma naissance), me pèse (5 kg et 50 grammes – une vraie montagne de muscles). Alors que, bien tranquille dans les bras de ma mère, je pensais que tout était terminé, je sens comme une brûlure à ma fesse droite. Je crie ! Puis une deuxième brûlure à ma fesse gauche. Re-cri, pleurs, hurlements ! Les traîtres, ils ont osé me vacciner, me traiter comme un taureau lardé de banderilles durant une corrida ! Promis, dès que possible, je me plains à la DDASS ou (si ça existe) à SOS enfants vaccinés !!! De retour à la maison, complètement KO, je sombre dans un sommeil fiévreux et agité, écrasé dans mon transat, vaincu par ce monde cruel.
Tout juste si, le soir, j’arrive à décrocher un faible sourire à mon père qui, je le remarque dès son retour de Lyon, se tient une crève aussi belle que la mienne. Comme quoi, il existe une justice sur terre… »

vendredi 15 février 2013

Une rhino + deux vaccins = trois raisons d’être grincheux (première partie)


Finalement, Noé a non pas trois, mais quatre bonnes raisons d’avoir été grincheux au début de la semaine dernière. La première et pas des moindres a été l’absence de son père durant deux jours pour cause de formation à Lyon.
Ce petit calculateur de poche (il ne mesure que 58 cm, pas vraiment encore un basketteur) a bien senti qu’il y avait un coup à jouer pendant cette période. Dès le week-end précédant le départ de la figure paternelle, Noé a montré quelques signes de fatigue (cri qui grince, tentative de révolution, etc.) laissant présager un début de semaine rock’n’roll. Il a donc saisi l’opportunité de briser tous les codes que la petite famille avait jusqu’ici réussi à instaurer : une prise de biberon fluide et relativement rapide, des journées calmes parsemées de siestes et, surtout, une longue nuit de sommeil.
Mais c’était sans compter la rhino (pharyngite, pas céros ;-).
A ce stade de la réflexion, cédons la parole à Noé, le mieux placé pour expliquer à l’internaute ébahi ce brusque changement de comportement.
« Tout a commencé le lundi matin, vers 4 h. Je souhaitais faire culpabiliser mon cher père à propos de son départ imminent. J’avoue par ailleurs bien aimer stresser ma mère (sourire sadique). Une fois mon père parti, j’ai offert à ma mère une journée comme elle ne les aime pas, mais alors pas du tout : tourmentée et mouvementée ! J’ai multiplié par dix (j’exagère à peine) les temps de prises de biberon, raréfié et agité les siestes.
La seconde nuit fut la meilleure : j’ai attendu que ma génitrice sombre dans un sommeil qui se voulait réparateur pour sortir le grand jeu. Je me suis mis à geindre et à gesticuler dans mon petit lit à barreaux pour deux heures de « twist again ». Je m’en fichais, j’avais tous les droits, puisque j’étais malade, avec un pif aussi embouteillé que l’autoroute du soleil début juillet ! »
(après avoir repris son souffle – il a le nez bouché – Noé poursuit sa version, mais avec l’air passablement contrarié).
« Mais le lendemain, ma mère a pris sa revanche. Celle-là, je ne l’avais pas vu arriver !...
La suite très prochainement…

mercredi 13 février 2013

Le mystère de 20 h 29

 Tous les soirs, c’est le même sketch : après avoir réclamé sa pitance avec son vocabulaire restreint et sa voix de stentor, Noé, parfaitement éveillé à 20 h 29, prêt à revêtir son babygros orange fluo pour se rendre jusqu’au bout de la nuit à une rave baby, pique brusquement un somme en pleine prise de biberon. En deux secondes et trois dixièmes, il s’avachit dans les bras, rejette la tête en arrière, le moindre centimètre carré de son corps parfaitement relâché, les paupières scellées. Le tout en mâchouillant avec une négligence parfaitement incontrôlée la tétine du bib. Un filet de lait coule de la commissure des lèvres pour venir achever sa brève existence dans un des (nombreux) plis du menton.
Et brusquement, il hoquette, sans retenue ni respect pour l’entourage qui commence à avoir faim.
Pourquoi une telle crise narcoleptique, tous les soirs, quasiment à la même heure ? Noé est-il possédé ? Le lait contiendrait-il un mystérieux ingrédient qui déclencherait à heure fixe un oubli complet de son être ?
Allez savoir, tout est possible. On a bien trouvé de la viande de cheval dans certains plats cuisinés à base de bœuf…

lundi 11 février 2013

L’univers littéraire de Noé

Pour l’heure, la bibliothèque installée dans la chambre de Noé est aussi vide qu’un compte bancaire en fin de mois. Seul trône sur les étagères « Tu me racontes une histoire ? », un joli bouquin composé de brèves histoires illustrées avec des personnages qui sourient tout le temps. Il y est question d’un chien qui se rend au zoo ou à l’école, d’un chaton bleu, d’une belle au bois qui dort sans ronfler, d’un facteur au quotidien passionnant, etc. Bref, pas vraiment la vraie vie ;-)
 Le meuble se remplira régulièrement d’ouvrages, au fur et à mesure que Noé sortira de son état « végétatif agité » (voir chronique « On ne nous dit pas tout ! ») pour s’ouvrir au monde. Non pas que ses parents veuillent faire du petit bonhomme un lecteur compulsif, qui dévorera tout ce qui lui tombera sous les yeux, des histoires qui ornent le dos des cartons de corn-flakes jusqu’à l’œuvre intégrale de Victor Hugo en passant par le quotidien Le Monde tous les matins au petit déjeuner. Mais du moins, aura-t-il le choix entre aimer lire ou non, ou trouver le genre de livre qui lui éveillera (peut-être) les sens et, surtout, allumera dans ses neurones et son cœur l’indispensable plaisir, moteur de toute vie satisfaisante.
Puis, rêvons un peu, peut-être Noé réalisera-t-il un jour prochain que :
- un livre est un voyage à lui tout seul ;
- on n’est jamais seul avec un bon livre ;
- certains ouvrages sont beaucoup plus intéressants que certaines personnes ;
- qu’à l’heure de la prédominance du numérique, rien ne remplacera le toucher du papier et la force des mots ;
Mais chaque chose en son temps. On (c’est plutôt la maman qui s’en charge, honte au père) n’a pas encore terminé la lecture de « Tu me racontes une histoire ? »…

jeudi 7 février 2013

Joyeux moisiversaire !

 En vue du 3 novembre prochain et du 1er anniversaire de Noé, la Brunel-Guillaume family s’est entraînée le 3 février dernier  à fêter cet événement encore lointain grâce au moisiversaire. Mais tout d’abord, elle tient à faire taire les mauvaises langues : non, le moisiversaire n’est pas la contraction de « Anniversaire moisi ». Le concept est simplissime. Le 3 de chaque mois, Noé est fêté comme un Dieu réincarné ou M. Hollande lors de son voyage officiel à Bamako, le 2 février dernier (type de journée enchantée qui, l’actualité le prouve, est rare pour lui également).
Comment se traduit un moisiversaire pour Noé ? Un lever de roi au son de cris parentaux incompréhensibles : « Joyeux moisiversaire ! Joyeux moisiversaire ! » ; des grosses bises bien claquantes sur ses joues de castor (stockerait-il des balles de coton dans sa bouche ? A vérifier rapidement) ; une petite danse qui lui fait régurgiter le trop plein du dernier biberon. Cerise sur le gâteau pour ses trois mois, il a vu sa plante des pieds (moites) immortalisée dans de l’argile. Le temps de cette opération fort peu goûtée par le principal concerné, on se serait presque cru sur Hollywood Boulevard, célèbre artère de la ville emblématique du Septième art réputée pour ses empreintes de stars.  Emotion garantie. Bien sûr, Noé ne comprend strictement rien à ce grand cirque mensuel. Et n’aura pas le temps de piger quoique ce soit au moisiversaire. En effet, dès qu’il sera en âge de comprendre que le 3 de chaque mois peut être synonyme de véritable cadeau, ses parents, un poil mesquins mais surtout réalistes, reviendront au rythme traditionnel de l’anniversaire. Certaines habitudes ne sont pas forcément bonnes à prendre, notamment pour le portefeuille parental. Sans oublier les risques de caprices ;-)

mardi 5 février 2013

Une journée particulière

Le vendredi 1er février fut une journée particulière. Non pas que j’aie enfin prononcé mon premier mot ou effectué mes premiers pas, mais deux évènements forts ont tout de même marqué  cette date. En tant que vedette principale de ce blog, permettez-moi de vous les relater (façon de "parler", bien évidemment...)
Tout d’abord, mon père a repris ses activités professionnelles après un mois et demi de congés. Donc je ne croiserai plus régulièrement sa trombine dans l'appartement familial jusqu'à l'heure du bain, en début de soirée. Mais il a bien fallu qu’il se sacrifie pour faire bouillir la marmite pendant que ma mère poursuit son congé maternité ! Le fait est d’autant plus marquant que la reprise s’est effectuée dans une nouvelle collectivité. Bye-bye Port-Vendres, hello Argelès-sur-Mer !
Autre temps fort qui m’a cloué au transat : la reprise "sportive" (ou la surprise sportive) de ma mère. Reprenons depuis le début. Ce matin,  après avoir ingurgité 190 ml de mon Lémiel® favori, je m’attendais à être délicatement reposé dans mon lit à barreaux. Je voyais bien que ma mère oscillait entre trois envies irrésistibles : retourner se coucher, se poser devant la télé,  ouvrir un bouquin. Mais à ce moment-là, surprise, elle m’installa dans le fameux transat. Je vis alors arriver, quasiment à portée de quenotte, un tapis de sport rouge accompagné de petits haltères. Quel choc ! Autant je suis habitué à voir mon père courir, réaliser des séances de stretching à la maison.MAIS MA MERE !... Bon, O Kay, elle a commencé "petit bras" : 40 minutes d’échauffement, d’étirement musculaire et de stretching. 
Croyez-moi, je n’ai pas perdu une seconde du magnifique spectacle, à la fois mort de rire et ébahi devant sa volonté soudaine de tonifier sa silhouette de rêve (c'est ma mère tout de même !).  Après tout ceci, je me pose la question qui tue : ces efforts vont-ils perdurer ? (j’espère que oui, mais cela ne tient qu’à elle). En attendant, je m’écroule littéralement de sommeil, épuisé devant tant de bravoure et ne revenant toujours pas du spectacle inhabituel qui m’a été offert. A Tchao bonsoir les potes !

samedi 2 février 2013

Vive la Sainte-Pauline !

 Depuis le vendredi 11 janvier (jour de la Saint-Pauline), ses parents aiment Noé encore plus fort. Non pas parce qu’il est plus beau ou parce qu’il mange mieux. Mais parce qu’il fait ses nuits, d’une traite, sans moufter, entre 21 h et 8 h environ. Bien au chaud dans sa gigoteuse, paupières plombées, cordes vocales au repos, neurones en veilleuse, il tape alors une longue causette avec Morphée que personne ne souhaite interrompre.
Cependant, et de manière paradoxale, au cours des premières matinées qui ont suivi cette révolution, ce silence radio prolongé inquiétait plus qu’il ne soulageait les géniteurs. « Mais ce n’est pas normal qu’il dorme autant ! » ; « Pourquoi il se réveille à 8 heures au lieu de 4 heures, c’est fou non ? » ; « Il va avoir faim !» ; « Il va sauter un bib et dérégler son rythme !» et autres réflexions futilement angoissées s’élevaient alors du lit parental dans lequel deux adultes interrogatifs troublés par tant de silence attendaient une amorce de couinement pour surgir des draps froissés, et, presque soulagés, coller un biberon dans la gueule de la jeune pousse s’extirpant avec difficulté des limbes du sommeil (Fin de la phrase très longue, reprenez votre souffle).
Mais ce type d’angoisse parental dure très brièvement. Aujourd’hui, sous l’effet d’un mauvais rêve ou, allez savoir, peut-être pour cause de nez qui gratte, Noé ose parfois montrer des signes de vie dès 7 h 30. A quelques centimètres de lui, de l’autre côté de la cloison, du fond de leur lit, deux adultes contrariés dans leur sommeil se tournent et se retournent dans les draps froissés en soufflant ces terribles paroles : « 7 h 30 ? Il abuse, c’est un peu tôt là ! »... Parents indignes !