Dans le courant de l’après-midi (je ne sais pas l’heure exacte, vu que je n’ai toujours pas de montre) alors que, bon prince, je m’étais décidé à être plus calme, elle me sort. Mais pour aller où ??? ? Mais oui ! ma visite mensuelle chez le médecin. Une fois sur place, je sors au toubib le grand jeu : je lui dégaine mes plus beaux sourires, lui montre comment je suis tonique, attentif et curieux. Tout le monde à l’air ravi, on me mesure (58 cm soit 10 de plus qu’à ma naissance), me pèse (5 kg et 50 grammes – une vraie montagne de muscles). Alors que, bien tranquille dans les bras de ma mère, je pensais que tout était terminé, je sens comme une brûlure à ma fesse droite. Je crie ! Puis une deuxième brûlure à ma fesse gauche. Re-cri, pleurs, hurlements ! Les traîtres, ils ont osé me vacciner, me traiter comme un taureau lardé de banderilles durant une corrida ! Promis, dès que possible, je me plains à la DDASS ou (si ça existe) à SOS enfants vaccinés !!! De retour à la maison, complètement KO, je sombre dans un sommeil fiévreux et agité, écrasé dans mon transat, vaincu par ce monde cruel.
Tout juste si, le soir, j’arrive à décrocher un faible sourire à mon père qui, je le remarque dès son retour de Lyon, se tient une crève aussi belle que la mienne. Comme quoi, il existe une justice sur terre… »
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