Lorsque vous lirez ces quelques lignes, la vie des Brunel-Guillaume aura considérablement changé.
En effet, à l’heure
où blanchit la campagne, où les mouettes débutent leurs insupportables
vocalises, où les écoliers endossent leur sac trop lourd pour aller se muscler
le cerveau, Cécile aura repris le chemin de la mairie - après cinq mois de
congés - et Noé celui de la nounou.
A priori, tout devrait bien se dérouler.
Noé qui a
bénéficié, la semaine dernière, de quelques heures d’adaptation chez la
nounou a bien vécu cette expérience : pas de tentatives de fugue, pas
d’apparition de plaques d’eczéma dues à un fâcheux stress post-traumatique. Et
dès qu’on prononce le mot « Nounou », il ne court pas se réfugier
sous la commode en criant « Non, non, ze ne veux pas y
aller !!! » (là, il zozote parce que durant sa fuite éperdue, il
s’est bouffé un mouton qui est resté collé sur sa langue). Donc, il est fort à
parier que tout va rouler pour lui, d’autant plus que TROIS femmes (oui, trois,
vous avez bien lu !) vont le couver du regard : la super nounou ainsi que
K. et M., deux grandes filles de presque deux ans, quasiment des adultes (vues
d’un transat, bien entendu !). Elle n’est pas belle la vie ? (vous
souhaitez plus d’infos ? Lire le message de la maman à ce propos... en ligne dès demain).
La mère réintègre quant à elle son cher Hôtel de Ville, là-bas, très loin de
l’appartement familial, de l’autre côté du parking de l’obélisque. Une seule
crainte persiste concernant cette journée de reprise : Cécile ayant évolué
durant plusieurs semaines dans un monde enfantin, va-t-elle retrouver les
réflexes pour s’adresser d'une manière adulte à ses chers collègues qui
l’attendent le pied ferme et les dossiers sous le bras ?
Prenons un
exemple : si elle demande à la direction de lui transmettre un quelconque
document, quel ton emploiera-t-elle dans la formulation de sa requête ?
Possibilité
n°1 (ton très sobre, maîtrisé et 100% professionnel : Cécile est de
retour, tremblez !) : « Excusez-moi, Monsieur D. auriez-vous,
s’il-vous-plaît, l’obligeance de me transmettre le compte-rendu du dernier
conseil municipal ? Merci beaucoup pour votre précieuse collaboration Monsieur
D. »
Possibilité n°2
(Cécile a du mal à raccrocher les wagons après plusieurs semaines de
coupure) : « Et coucou Monsieur D. ! Vous avez bien pris votre
biberon ce matin ? Vous l’avez bien terminé ? Et le rototo, qui c’est
qui a fait le rototo ? C’est Mon-sieur D. (le tout en pinçant le menton du
collègue légitimement éberlué). Et puis, qui c’est qui va me donner le
compte-rendu du dernier conseil municipal, qui c’est ? C’est Mon-si-eur
D. ! (re-pincement de menton) ».
Bien sûr, nous
ne manquerons pas de vous tenir informés sur les multiples rebondissements qui
risquent d’émailler les prochains jours… Quelle aventure !
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