Petit
rappel pour ceux qui ont la mémoire défaillante ou qui se sont endormis durant
la lecture de la partie 1 : Noé est en appui sur ses avant-bras, sur la
table à langer. Il tangue dangereusement, pique du nez, comme si une idée lui
alourdissait le cerveau au niveau du front…
… Et l’idée
semble plus volumineuse que prévue. Les bras se dérobent. Le front vient
embrasser goulument l’encadrement de la table à langer.
Après un silence
religieux d’une demi-seconde (le coup de la surprise, sans jeu de mot), la
terre s’arrête de tourner, les sirènes de l’enfer se déclenchent. La chambre se
transforme en Stade de France accueillant Metallica. Les décibels rebondissent démentiellement
contre les murs. Les doudous se bouchent les oreilles, les plus fragiles
d’entre eux se suicident en se jetant du haut de l’armoire.
En quatre
mots : Noé pique sa crise. Pourtant, le rapide check-up effectué par les
parents ne relève aucun trou dans le crâne, ni de fracture ouverte de l’os de
l’œil. Le pif n'est pas enfoncé dans la cavité cérébrale. Aucune dent cassée
(c’est pour rire). Tout au plus, une bosse – SA PREMIERE - pousse-t-elle
au-dessus de l’oreille. Mais rien d’affolant. Cela lui donnera un look
bagarreur des rues, de petit chef de gang qui s’est frotté au GIGN au terme du braquage raté d'un magasin de jouets. Seules
les cordes vocales ne ressortiront pas indemnes de cette soirée. Rien ne calme
la sono humaine. Ni les bisous de la mère, ni les paroles doctes du père. Pire,
Noé en remet une couche (sans jeu de mots). Le petit bougre est vraiment en
colère ! Voyons voir si dans la nuit il va pas nous piquer un portable et
appeler le commissariat le plus proche pour déposer une plainte !
L’ultime
solution est appliquée : le bonhomme est placé devant la Télévision et la
météo (désolé, il n’y avait rien d’autre, sauf « Plus belle la vie »,
mais faut pas pousser tout de même). Las. Les digues lacrymales ont cédé, le sac de larmes double de débit. Le
babygros est trempé comme s’il venait de sortir de la machine à laver sans
passer par l’étape essorage. A ce stade de l’histoire, une supposition est
brusquement envisagée par les parents : il se fout peut-être de nous.
Après un conciliabule de 5 secondes et quatre dixièmes (plus rapide que le
Conclave hein ?), Noé se retrouve au fond du lit. Et sombre aussi sec
(sauf le babygros) dans un sommeil réparateur. Pour lui et son entourage. Et
là, une nouvelle fois, la vie est mal faite : Noé a une bosse, mais ce sont les
parents qui ont mal au crâne…
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