Bref
résumé du premier épisode : Noé va chez la nounou et fait payer à sa chère
maman ce qu’il considère être un odieux abandon.
S’il pouvait parler, les premiers mots
qui sortiraient de sa bouche édentée seraient n’en doutons pas, d’une
terrifiante cruauté…
« Tu m’as laissé tomber du jour au
lendemain en préférant reprendre le boulot. Alors, OK, j’accepte la situation,
mais m’as-tu vraiment donné le choix, à moi, pauvre être fragile et sans
défense ? Donc sache que dorénavant, je ne t’adresserai la parole qu’à
l’heure du bib et du changement de couche. Pour les autres contraintes du
quotidien, je m’adresserai directement à mon père. Et puis je sais que tu ne
supporteras pas cette démarche inhérente à un contexte (oui, Noé aime les
analyses complexes) découlant de décisions qu’il te reste à assumer
entièrement. Et peut-être, un jour, lorsque moi seul le déciderai, je te
pardonnerai. J’ai bien dit : peut-être…». Fin de l’exposé.
Imaginez la frustration de la mère, le
cœur cerné par une tristesse insondable, les larmes à fleur de paupières, la
solitude comme meilleure amie.
Résultat : le père se retrouve
arbitre entre deux enfants de cinq mois qui règlent leurs comptes, chacun avec
ses armes.
La maman : « Puisque c’est
comme ça et que tu m’ignores, va avec ton père ! »
Noé : il lâche un sourire au père
en se demandant, lorsque la maman ouvre la bouche : « Mais quel est
ce bruit de fond ? ».
La maman : « Puisque tu me
boudes, eh bien je te boude ! »
Noé : nouveau sourire à son père.
Rappelons-le : Noé qu’à que cinq
mois. Dans quelques années, c’est-à-dire demain, quand une augmentation de
l’argent de poche ou l’achat d’une paire de baskets « branchouilles »
sera au cœur des négociations, il faudra préparer une carafe de café fort (les
discussions risquent de s’éterniser) et planquer tous les objets coupants
(couteaux, ciseaux, sabres, épées, baïonnettes, etc.). On ne se montre jamais
assez prudent : de la diplomatie à la force, le pas est rapidement
franchi…
Pour info, votre blog préféré sera
exclusivement consacré au thème de la bouderie jusqu'à lundi prochain. Que le lecteur n’y voit ici
aucune panne d’inspiration, mais le sujet est vraiment d’actualité…