Présentation du blog - A lire avant tout lors de la première visite du blog

Noé est né le 3 novembre 2012, Alice le 28 décembre 2014. Depuis sa création il y a deux longues années (Mais Dieu que le temps passe...), ce blog est consacré à leur quotidien, leur environnement, leurs proches et moins proches. Vous y lirez surtout des tranches de vie qui se veulent pas "prises de tête". Un peu de légèreté dans un monde qui commence à en manquer singulièrement.

Bonne lecture !

Cécile et Olivier



lundi 1 avril 2013

A un doigt du drame


Avez-vous déjà essayé de vous coiffer avec un râteau ? De manger un petit suisse avec une pelle à tarte ? De jouer au football avec un ballon de rugby ?
Eh bien, égaliser correctement les ongles de Noé avec un simple coupe-ongles relève du même exploit.
Pourtant, l’opération devient urgente. Le bonhomme commence à ressembler à Edward aux mains d’argent. Il risque de se trancher le pif dès qu’il se gratte la narine. Un tripatouillage de pomme d’Adam équivaut à une tentative de sectionnement de l’artère carotide. Mais ce geste hygiénique n’est pas aussi anodin qu’il paraît. Les doigts qui se trouvent dans le prolongement des ongles ne cessent de remuer, comme si Noé était devenu un pianiste fou s’acharnant sur le clavier. Et le corps suit le mouvement. Un Gilbert Montagné sous ecstasy, les cheveux nettement moins longs.
Le père étant bon prince et un brin lâche, il laisse la mère se coller à cette mission hautement dangereuse.
Etape numéro un : Noé est royalement calé dans le transat. Débordant d’illusions sur la bonté du monde, il ne se doute de rien, décoche un sourire à qui capte son regard.
Etape numéro deux : la mère prend doucettement la main droite de sa progéniture, arme le coupe-ongles et lance une première attaque vers le pouce. Noé est toujours détendu. Dieu que la vie est belle !
Un « clic » fend le silence de la salle de séjour. Noé sourit toujours.
Second « clic » : le visage de Nono se fige. Le sourire s’évapore instantanément dans un geyser de larmes. Tous les regards convergent vers le pouce. Tramontane de panique chez les parents : LE DOIGT !!!!  Oh là là ! Mais où il est passé ? Ah, il est là, il a roulé sous la table. Vite, ramassons-le et mettons-le dans la glace, le toubib pourra peut-être le recoudre !… Mais non, on rigole ! Le pouce est seulement entaillé. Il pleure le sang, juste une perle écarlate (c’est plus beau et moins inquiétant que d’écrire « Il se vide »).
Mais voyons le bon côté de la situation : au-delà de la douleur, ce dérapage de coupe-ongles donne à Noé l’occasion d’arborer fièrement son premier pansement, une poupée de tissu aéré résistant  et de coton badigeonné de biseptine® : pas très pratique pour faire de l’auto-stop mais l’hémorragie est jugulée. La mère peut arrêter de pleurer, son fils survivra.

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