Le rituel est bien rodé : à 7 h 15,
je pénètre dans la chambre. Puis coup d’œil sur le prince qui, engoncé dans une
turbulette devenant un peu étroite, a un petit air de bibendum Michelin. Il ne
bouge pas. J’ouvre les volets. Il ne fait pas beau, on serait mieux couché,
mais bon, ce n’est pas possible…
Noé ouvre un œil (ou plutôt un quart
d’œil), s’étire comme un chat en proie à une crise de rhumatismes, dans une
chorégraphie qui ne reflète pas une exceptionnelle maîtrise de la
coordination : jambes à tribord, bras à bâbord, tête contre le tour de
lit.
Petit stage dans les bras, le temps du
trajet entre le lit et la table à langer (soit 2 secondes et 3 dixièmes
environ). Noé est contre son père, mais son esprit, à la traîne, est resté
là-bas, très loin, sur le matelas en pousses de bambous.
Arrive l’instant du brin de toilette et
de l’habillage. A priori, l’opération semble anodine : changer la couche
(tiens, il a laissé dans la Pampers® un drôle de bagage. Que dis-je, une
valise, une malle !!!), enfiler trois ou quatre morceaux de textiles dans
lequel le bonhomme est cool à l’aise (à quand une taille intermédiaire entre
les 3e et 6e mois ?) : un pantalon, un polo,
une paire de chaussettes.
Eh bien pas du tout !
La suite très vite !
La suite très vite !
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