Ces derniers jours
ont été riches en émotions fortes et contrariétés immenses pour le héros de ce
blog. La rhino qui paressait depuis une quinzaine de jours dans les bronches et
le pif de Noé s’est transformée en suspicion de pneumonie. Pics himalayens de
fièvre, quintes de toux tempétueuses et postilloneuses ont rythmé les longues
journées et nuits du week-end dernier (bien évidemment…) et du début de
semaine.
Dès mardi, cap chez le toubib (sûr, Dieu a créé les RTT pour que les parents les perdent dans les cabinets médicaux). S’en sont suivies une radio des bronches (radiographie, cela s’entend, et non pas NRJ ou Skyrock, fréquences beuglantes préférées des adolescents à la voix éraillée en quête de sensations musicales fortes) et des séances de claping. Cette kinésithérapie respiratoire permet, grâce aux manipulations du kiné, à la jeune victime d’expectorer toutes les mucosités dans un geyser de morve qui… nous préférons arrêter la description brute ici, les âmes sensibles ne le supporteraient pas ! De manière plus poétique, nous dirons qu’au terme du traitement (4 à 6 séances), les bronches embouteillées comme le périphérique parisien en heure de pointe deviennent un bucolique chemin de campagne baigné d’air frais et de soleil.
Pour finir, n’oublions SURTOUT PAS de mentionner la prise d’antibiotiques. Là, les parents se permettent de pousser un gros coup de gueule (AAAAAAAHHHHHHHHHHHH !!!) non contre ce médicament, mais la manière d’administration proposée par le laboratoire qui diffuse celui-ci : fourguer une pipette remplie du breuvage gluant et un poil nauséabond au fond du gosier du jeune malade en larmes. Ceci après avoir franchi le barrage d’une mâchoire tétanisée puis d’une langue rebelle. Le tout en domptant une tête qui oscille avec violence de gauche à droite, signe d’un profond et irrémédiable désaccord. Bien sûr, ces contrariétés ne sont pas mentionnées dans le mode d’emploi…
A croire que les chercheurs qui ont mis au point ce procédé
a/ n’ont pas de gamins ;
b/ détestent les gamins ;
c/ sont animés d’un sadisme sans borne qui se traduit par un ricanement cynique secouant leurs bajoues durant les heures passées dans des laboratoires sombres et mal ventilés.
Bref, au bout de deux jours d’âpre combat, Noé a daigné avaler le médicament à la petite cuillère.
Sinon, hormis quelques coups de barre lui donnant un air de boxeur s’étant pris un A 380 dans la tronche, le pitchoun va de mieux en mieux.